« Vivre la joie de l’appel, signe de la fidélité de Dieu ». Tel était le thème du rassemblement national des séminaristes à Paris entre le 1er et le 3 décembre 2023. Trois jours qui nous ont permis en un temps réduit de faire une véritable expérience de cette communion de l’Eglise. La recette de ce séjour était simple et efficace. Ces quelques ingrédients vous en feront goûter la saveur :
Adorer le Christ qui nous rassemble :
Du début à la fin, les temps liturgiques nous rassemblèrent autour du Christ. Les voix unies des centaines de séminaristes chantant vers le Seigneur pendant les eucharisties laissaient soudain la place après la communion à un silence majestueux de prière dans ces églises bondées. Le passage franc et chantant sur le parvis de Notre-Dame, ainsi que la veillée d’adoration à la basilique de Montmartre firent grandir encore la solennité de ces journées pendant lesquelles nous portions au Seigneur notre prière pour les vocations sacerdotales et pour toute l’Eglise de France.
Annoncer ensemble le Nom de Jésus :
Le samedi après-midi nous étions envoyés en petits-groupes dans les paroisses pour témoigner de notre foi et annoncer le Christ aux passants dans la rue par différents moyens (soulignons l’efficacité des crêpes gratuites et du vin chaud). L’émulation de cette après-midi de mission fut telle que des séminaristes continuèrent à arpenter les rues de Paris après la veillée à Montmartre pour louer le Seigneur et en témoigner auprès de jeunes qui venaient les écouter intrigués.
Expérimenter la joie de la fraternité entre séminaristes :
la soirée libre du vendredi, les différents repas pris ensemble, ou même les pèlerinages et musées dans Paris nous permirent d’échanger sur nos passions, nos intuitions personnelles ou nos histoires. La simplicité allait croissant dans les échanges, et le dîner de fête avant la veillée à Montmartre en fut un bel exemple : il suffisait de croiser du regard un séminariste inconnu pour que le contact s’établisse immédiatement dans cette atmosphère bon enfant.
Contempler la charité de nos frères chrétiens :
Comme furent touchantes les prévenances de nos hôtes ! Hébergés à deux dans des familles ou regroupés à une trentaine pour un dîner en paroisse, nous avons découvert avec émerveillement la bienveillance de personnes qu’un lien avec l’Eglise, parfois même très ténu, poussait à nous accueillir avec un grand sourire. Ces temps plus calmes aussi, en petit comité autour d’un bol de café le matin, ou d’une tisane le soir, furent parfois l’occasion d’une question ou d’une confidence de la part de ces paroissiens, touchés eux-mêmes par le fait de nous accueillir chez eux.
Nous mettre à l’écoute de nos aînés :
il y eut enfin les temps d’enseignement : reprenant l’exemple de saint Charles de Foucauld, Mgr Ulrich nous invita le premier jour à témoigner pleinement de la joie de l’Evangile dans la radicalité et l’humilité. Mgr de Moulins-Beaufort nous partagea le lendemain l’importance d’allier nature et grâce dans nos vies en recherchant un équilibre humain réel et une vie de prière persévérante. Le cardinal Aveline enfin nous exhorta richement à rechercher toute notre vie l’amitié avec le Christ et l’amour de l’Eglise.
Au retour de notre séjour à Paris, les anecdotes furent nombreuses, la fatigue bien présente, mais ce qui dominait tout était sans aucun doute la conscience plus forte de notre appartenance à une Eglise qui est belle : l’Eglise du Christ qui nous aime fidèlement, et pour qui il est si désirable de donner sa vie !