« A tous ceux qui ont soif ».
Tel était le titre de la pièce que nous avons joué cet été, lors du camp théâtre Karol Wojtyla de la SJMV. Un camp mémorable.
Le 5 juillet 2023, en arrivant à Ars, m’attendais-je à vivre une expérience si forte ? Non, certainement pas. Mais ces dix jours de camp restent, aujourd’hui et pour longtemps encore, gravés dans ma mémoire.
Dix jours intenses, de joie, d’amitié, de partage, durant lesquels j’ai pu rencontrer des jeunes ayant les mêmes passions que moi. Nous étions répartis en trois fraternités, et nous alternions entre différents services pour aider nos animateurs attentifs, dans une ambiance chaleureuse et le sourire aux lèvres.
Dormir dans une tente, prier, discuter avec les animateurs et les amis, jouer (du théâtre, de la guitare, ou du baby-foot), participer aux veillées, toutes différentes,… Chaque journée était remplie !
Les animateurs ont organisé pour nous un grand jeu, créant des liens plus forts dans la troupe, et nous nous sommes rendus au Serment du Vigneron – un beau spectacle !
Nous travaillions, chaque jour, notre pièce en deux groupes (selon les scènes dans lesquelles nous jouions). Les répétitions avaient lieu le matin et l’après-midi, mais je ne voyais pas le temps passer, car j’aime beaucoup le théâtre !
Nous avons, petit à petit, monté cette pièce qui raconte la vie de Saint Augustin au travers des histoires de plusieurs personnes qui se croisent dans un café méditerranéen. J’ai beaucoup aimé ces cours de théâtre et les échauffements. No
us avons été beaucoup impliqués dans la réalisation de la pièce, créant même une partie du décor ! Durant la représentation finale, véritable apothéose, nous étions fiers de présenter cette pièce à laquelle nous avions contribué, résultat d’heures de travail joyeux.
Ce camp, en plus d’enrichir mes compétences théâtrales, m’a aussi fait grandir dans ma vie spirituelle. J’ai beaucoup aimé la messe quotidienne, l’adoration, les complies chaque soir, et les topos de notre aumônier de camp, qui m’ont aidé à progresser dans mon chemin de foi. Nous avons même pu nous confesser !
A la fin du camp, j’ai pu prendre un engagement en recevant le ceinturon de la SJMV, afin que service, chasteté et prière quotidienne rythment ma vie. Un engagement que je ne regrette pas ! Ce camp théâtre m’a donc beaucoup apporté, sur le plan théâtral, amical et spirituel.
Au terme de ces dix jours, un lien fort s’était constitué entre tous les membres de la troupe. Un lien qui persiste – et persistera.
En arrivant à Ars, nous étions des jeunes qui cherchaient un sens à leur vie. Des jeunes qui avaient soif. Ce sens, nous l’avons trouvé, lors de ce camp. Cette source de vie, cet Amour dont la mesure est d’aimer sans mesure, nous l’avons rencontré. Dieu.
Martin Watteau
